ALAMANE

ALAMANE

Scène coupée de Rampolis

Brémiam et Septante morts, Alamane respirait plus librement bien qu’il s’inquiétât beaucoup quant aux conséquences de leurs actes. Il se surprit à plusieurs reprises à surveiller Évanius et les alentours comme s’il redoutait qu’un accident survint à son ami. Lorsque ce dernier convia leur groupe d’étude pour une partie de cartes, il s’empressa d’accepter. Comme il était le seul à habiter au rez-de-chaussée, ils s’installèrent sur des coussins jetés à même le dallage de sa chambre entre le lit et les baies qu’ils fermèrent pour plus de discrétion.

Arcturus lâcha un juron que n’eut pas renié un vétéran de la plus basse extraction avant de jeter ses cartes sur le sol devant lui.

― Encore perdu ! C’est pas vrai Philius, tu as une veine de cocu.

Sur quoi il s’affala sur le sol, aussitôt imité par Évanius qui commençait à s’endormir.

― C’est plutôt toi qui ne sais pas jouer, répliqua l’apostrophé. Je te signale que nous avons tous gagné au mois deux parties ce soir à par Évanius qui a raflé trois fois la mise. Tu es le seul à n’avoir jamais réussi la moindre main.

Incrédule, le jeune Drukhs se redressa sur un coude et interrogea ses amis du regard. Alamane ne put qu’acquiescer. Dépité, l’adolescent se leva péniblement.

― Bon, ben, je crois que je ferais mieux d’aller me coucher dans ces conditions, avant que d’endetter ma lignée sur plusieurs génération !

Philius bailla en oubliant de mettre sa main devant sa bouche. Debout, il tendit le bras vers son condisciple qu’il hissa sur ses deux pieds sans difficultés. Quand il voulut aider Évanius, ce dernier refusa de bouger.

― Je dors ici, râla-t-il.

― Tu n’as pas le droit.

― M’en moque ; je dors déjà.

― Pire qu’un gosse celui-là !

― Laisse-le, intervint Alamane. Mettez-le au lit, nous le partagerons pour cette nuit.

― D’accords, s’empressa d’accepter Arcturus avec un sourire mauvais.

Philius et lui s’emparèrent sans ménagement qui des pieds, qui des bras de leur victime et le soulevèrent de terre. Ils le balancèrent à plusieurs reprises, menaçant de le jeter contre un mur  plutôt que vers l’épais matelas et lorsqu’il les supplia d’arrêter au mois le temps de le laisser vomir, ils le lâchèrent. Évanius tomba en rigolant au centre de la large couche.

― Quelle bande de brutes ! râla-t-il. Je me plaindrais !

― Essaie donc.

N’obtenant aucune réponse, Arcturus poussa Évanius mais ce dernier refusa de bouger un cil.

― Je crois qu’il dort vraiment.

Il se pencha pour le secouer.

― Laisse- le, intervint Alamane. Je vais m’en occuper.

― D’accord.

Sur une dernière plaisanterie, Arcturus et Philius quittèrent les lieux sur un dernier salut.

Alamane patienta un moment afin de s’assurer qu’ils étaient suffisamment éloignés :

― Tu n’es pas du tout crédible, lâcha-t-il.

― Aucune importance, marmonna Évanius. Ils sont partis, non ?

À contrecœur, Alamane dut bien le reconnaître.

Évanius Se tourna vers son ami et tapota le lit à côté de lui.

― Viens.

Trop fatigué pour prendre une douche, Alamane acquiesça, ôta sa tunique et se glissa sous le drap de soie, où son compagnon le rejoignit rapidement.

 

Pour l’avoir supprimer : à part décrire un peu la vie quotidienne des protagonistes, cette scène ne servait pas à grand chose. Elle devait engendrer un rapprochement plus physique du couple mais j’ai choisi une autre alternative.

 



09/02/2013
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